Sancerre 2/2 – Domaine Pierre Prieur et fils
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Au loin, Sancerre. Sous le ciel bleu de l’été 2016.

[DEGUSTATION]

Parfois, l’amitié c’est tellement fort, c’est tellement beau, que même à 33 dans une maison, avec 3 générations mêlées, on peut avoir le sentiment que c’est très simple. Nous étions 4 familles réunies sur un weekend dans un manoir au coeur du Sancerrois, et nous avions l’impression de ne former qu’une seule et grande tribu.

Mais, quand certains ont décidé de me suivre chez un vigneron (#çabosse #alwaysready), j’ai quand même eu un peu peur.

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Au moins, les choses sont claires. (#parici #undimancheentreamis)

Au domaine Prieur et fils, les deux frères, Bruno et Thierry cultivent 17 hectares de vignes. Nous sommes donc reçus un dimanche matin avec un immense sourire, alors que nous débarquons à 15… Même pas peur, Bruno nous embarque dans la présentation de sa cuverie, de son chai, et nous parle également de la vigne, et des difficultés de la saison (#àquandlété).

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Ceci n’est pas un sapin de Noël. (#sechebouteille #ideedeco)

J’aime tout particulièrement l’entendre nous parler de son travail avec les tonneliers. L’idée, c’est d’affiner l’adéquation entre ses vins et les fûts qu’il achètera un jour. L’étape la plus cruciale, dans la fabrication de ces derniers, étant celle du brûlage : une variation de quelques minutes peut transformer radicalement l’impact final sur le vin qui y sera vinifié. De même, les conditions extérieures (s’il pleut ou non par exemple) jouent un rôle essentiel… Un travail d’orfèvre pour le tonnelier, et primordial selon notre hôte.

« Je recherche le partage avec le tonnelier. »

Quand on connaît les prix d’un fût neuf (aux alentours de 500-600€), et la durée de vie assez courte finalement (6 ans, en général), on réalise aussi l’importance de cette relation tonnelier-vigneron…

Ses vins, parlons en, reflètent la simplicité et la malice de Bruno.

Voici, de façon un peu télégraphique, mes notes de dégustation :

  • Domaine Saint Pierre, 2014 : très fruité, assez exubérant mais bel équilibre en bouche.
  • Les Coinches, 2014 : issu des vignes sur caillottes (c’est-à-dire un sol très calcaire) et très pentues, tout y est fait à la main (les Coinches, ça signifiait « ce que l’on laisse de côté »). Je suis immédiatement séduite par ce vin : fin et droit au nez, avec des notes de poire (épluchures, nous précise notre hôte). Belle longueur en bouche.
  • Les Silex, 2015 : vin plus gras, avec un petit côté agrumes.
  • Les Monts Damnés, 2013 : Bruno nous explique qu’il s’agit ici de vins qui vieillissent bien, qui sont plus sur la minéralité. En effet, c’est très minéral, le nez est complexe, la bouche puissante et gourmande.
  • Cuvée Maréchal Prieur, 2013 (10 % en fût, terroir argilo-calcaire). « On cherche le côté un peu charpenté » : le nez a un côté salin (car il y dans l’assemblage du Mt Damnés, me souligne Bruno). Ce vin est aussi plus gras, avec de belles jambes !
  • Domaine Saint-Pierre, 2012, en rouge : une année riche, solaire, plus sur le fruit et les épices. Au nez c’est très fort, poivré, intriguant… mais du coup je trouve la bouche un peu faible.
  • Cuvée Maréchal Prieur, 2013, en rouge (100 % fût) : le nez est fin, gainé, avec du bois mais de façon discrète. La bouche est plus tannique que le précédent, subtilement gourmande… Je suis conquise !

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Nous étions nombreux, bruyants, amateurs et novices, mais nous avons été reçus avec générosité et humour.

Et justement… c’est peut-être ça le plus important à propos du vin : le plaisir du partage. Entre amis, en famille.

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Les 9 commandements du Vigneron-Récoltant en Cave Particulière (#jefaistoutmoimême). Pour le dernier point « Accueille, conseille la dégustation, et prend plaisir à présenter le fruit de son travail et de sa culture », c’est double-check.

Une halte à faire sans hésiter si vous passez dans le coin. Sinon, Bruno se rend chaque année dans la plupart des salons de vignerons indépendants de Paris, Nantes, Lyon*…


Domaine Pierre Prieur et fils

Rue Saint Vincent
18300 Verdigny-en-Sancerre

Site Internet.

Vins à partir de 10,30€.


*Et pour Rennes, ça ne saurait tarder, une certaine Colette est sur le coup 😉